Désapprendre l’intolérance, c’est encore possible !
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7 novembre 2025
Dans le but de se donner les moyens de freiner la montée de l’intolérance envers les personnes LGBTQ+, le GRIS-Montréal lance sa campagne de financement annuelle sous le thème « Désapprendre l’intolérance, c’est encore possible ». L’objectif de cette collecte de fonds est de 375 000 $.
« Depuis plus de trente ans, les bénévoles du GRIS-Montréal partagent leurs histoires et répondent sans détour aux questions des jeunes sur les réalités LGBTQ+. C’est exactement ce dont j’aurais eu besoin, moi, comme jeune gai, à l’école », confie Gautier Péchadre, coprésident du cabinet de campagne de financement du GRIS.
Annabelle Cadieux, alliée inconditionnelle de la communauté et coprésidente du cabinet, renchérit : « Oui, l’homophobie, la transphobie et l’intolérance ont pris de l’ampleur dans notre société. Mais au GRIS-Montréal, on croit profondément qu’il est encore possible de désapprendre l’intolérance parce que personne ne naît intolérant, on l’apprend. »
Sur le terrain, les bénévoles du GRIS constatent eux aussi ce changement de climat. « On reçoit parfois des commentaires de jeunes plus fermés dès le départ. Avant même d’entrer dans la classe, il m’est arrivé d’entendre des jeunes crier “Vive l’homophobie ! Vive la transphobie !”. Puis quand on commence à parler, on sent souvent un malaise, une gêne de leur part », raconte Maxime, bénévole au GRIS-Montréal.
Le dernier rapport de recherche du GRIS, publié en janvier 2025, confirme ces observations : le confort des jeunes face à la diversité sexuelle et de genre a chuté de façon inquiétante depuis cinq ans. Mais cette tendance est beaucoup plus faible chez celles et ceux qui connaissent déjà une personne LGBTQ+. « Ça fait absolument écho à ce que j’ai pu remarquer en classe, souligne Océane, bénévole au GRIS. Dans les questionnaires qu’on fait remplir aux élèves, ceux et celles qui sont le plus à l’aise connaissent souvent un parent, un ami ou une personne qui fait partie de la communauté LGBTQ+. Et ça fait toute la différence. »
C’est précisément ce que permettent les interventions du GRIS : offrir aux jeunes l’occasion de connaître des personnes LGBTQ+ en leur posant toutes leurs questions. « Nos visites dans les écoles offrent à beaucoup d’élèves la chance de rencontrer pour la première fois une personne ouvertement LGBTQ+. De discuter avec nous, de cesser de nous voir comme des extraterrestres ou des objets, mais comme des êtres humains tout simplement », conclut Mehdi, bénévole au GRIS-Montréal.
Fidèles au poste, les deux porte-paroles du GRIS, Vincent Bolduc et Macha Limonchik, ont réaffirmé pour une dix-septième année leur soutien à la mission de l’organisme. « Comme tout le monde, je vois les choses changer rapidement depuis quelque temps et pas pour le mieux. Bien que je trouve l’état des choses de plus en plus alarmant, je me rassure chaque fois en me rappelant le précieux et efficace travail des bénévoles du GRIS, confie Vincent Bolduc. Ces gens, qui y mettent tout leur cœur avec un engagement entier et une sincérité désarmante, peuvent aident à apprendre le mieux, ainsi qu’à désapprendre le pire. » Macha Limonchik abonde également dans ce sens. « Savoir que le GRIS poursuit son travail de sensibilisation dans les écoles, et que ses bénévoles rencontrent les élèves avec authenticité pour ouvrir le dialogue et créer du lien, me redonne espoir. Soutenir le GRIS, c’est poser un acte concret et porteur d’espoir.»
Pour appuyer le projet : gris.ca/donnez
