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Lutter contre l'homophobie, ça commence au primaire!

0 18 septembre 2012

L'homophobie à l'école est un phénomène encore très fréquent qui s'observe même au primaire. Témoins privilégiés de ce phénomène et de la banalisation des insultes à caractère homophobe, les enseignants nous le confirment. Pour Alex Marsolais, enseignant à l'école primaire de la Petite-Bourgogne, le travail de démystification de l'homosexualité et de la bisexualité du GRIS-Montréal (Groupe de recherche et d'intervention sociale) contribue à mettre un frein à l’homophobie : « Après la visite des bénévoles du GRIS, j'ai remarqué un changement significatif chez mes élèves de sixième année qui s'amusaient à se traiter de gais. Ils connaissent maintenant la véritable signification du mot et réalisent qu'au fond, nous sommes tous pareils. » Comme parents et citoyens, Macha Limonchik et Vincent Bolduc, porte-parole du GRIS pour une cinquième année consécutive, abondent dans le même sens. Macha affirme : « Ma fille entre en première année au primaire et je serais très heureuse qu’elle s'éveille à d'autres réalités que la sienne. Plus les enfants s'ouvrent jeunes à la différence, plus ils seront intransigeants envers l'homophobie et l'intimidation qui y est souvent liée. Les jeunes sont très sensibles à l'injustice. » Pour sa part, Vincent ajoute : « Mon fils commence le secondaire cette année et je suis très content de savoir qu'il fréquente une école qui accueille et valorise la diversité et qui invite annuellement le GRIS. C’est important pour moi que les jeunes aient l'occasion de poser leurs questions d'ados dans un contexte respectueux et sans jugements. »

DES DONS POUR STOPPER L'HOMOPHOBIE

C'est donc sous le thème L’homophobie, ça suffit! Je donne au GRIS. que le GRIS-Montréal lance aujourd'hui sa neuvième campagne annuelle de financement, qui vise à recueillir 160 000 $. Les dons que le groupe sollicite sont nécessaires à la survie de l'organisme, car, comme le précise le président du cabinet de campagne, Me Robert Béland, avocat-conseil chez Fraser Milner Casgrain, les différents paliers de gouvernement fournissent moins du quart des fonds nécessaires au fonctionnement du GRIS-Montréal. « J’invite la population à donner au GRIS, car son action peut avoir un impact sur le décrochage scolaire, la dépression et le suicide qui, selon plusieurs experts, sont des conséquences directes de l’homophobie. » Pour sa part Robert Pilon, président du GRIS-Montréal, rappelle que « les jeunes parlent rarement d'homosexualité et de bisexualité avec leurs parents. Souvent, quand ils assistent à une intervention du GRIS, c'est la première fois qu'ils rencontrent des gais, lesbiennes ou bisexuels. Ces rencontres sont pour eux une occasion unique de poser des questions et de mieux comprendre la diversité des orientations sexuelles. » L'an dernier seulement, les bénévoles du GRIS se sont rendus dans 199 établissements scolaires et parmi les milliers de jeunes rencontrés, plus de 600 enfants du troisième cycle du primaire ont pu poser leurs questions.